In Situ Architectes

Ce parking relais réalisé dans le cadre de la création de la ligne 4 de tramway Nice/Saint-Laurent-Du-Var/Cagnes-sur-Mer est situé à proximité de la station de tramway “Porte de France“ à Saint-Laurent-du-Var. Le site est particulièrement sensible au regard de son positionnement en entrée de ville, entre les deux grands axes de desserte du littoral ouest de la Métropole : la M6007, route de la Gare et la M6098, route du bord de Mer. Ce site à l’abandon depuis plusieurs années peut devenir porteur d’un véritable signal urbain pour l’image de Saint-Laurent-du-Var.

Le parti est ici défini par la fonctionnalité de l’ouvrage, le volume devant épouser la forme du site jusqu'à ses limites exploitables pour l’insertion des places de stationnement. Le parking est accessible en entrée et en sortie depuis les deux avenues qui le longent. Il assure une liaison piétonne entre la gare de Saint-Laurent-Du-Var et le bord de mer via une passerelle intégrée au projet.

Ce bâtiment est pensé comme un espace public dilaté, lumineux, sécurisé accueillant une diversité et mixité d’usages pour favoriser une mobilité apaisée et le “bien vivre ensemble“. Il est conçu en demi-niveaux pour s’adapter au site qui présente une déclivité d’environ 1,5m entre les deux voies qui le longent et limiter au maximum le terrassement du terrain naturel. Ventilé naturellement, il se développe sur 4 niveaux au nord et 5 au sud pour atteindre la capacité requise.

Le schéma de circulation des véhicules du parking se fait selon une boucle à sens unique afin de rechercher une place facilement, de garantir une bonne visibilité et des conditions de circulation simples et sécurisées, d’assurer le recyclage des véhicules n’ayant pas trouvé de places et de ne pas réaliser de culs de sac pour permettre un accès facile aux issues de secours en cas d’incendie. De plus, l’édifice accueille toutes les mobilités, vélos, trottinettes, deux-roues motorisés, piétons et les services liés à ces usages, casiers-consignes, stations de gonflages, borne de réparation, etc….

La nécessité de sa déconstruction future dans le cadre des aménagements liés à la Ligne Nouvelle Provence Cote d’Azur (LNPCA) a conduit à choisir le bois pour sa structure porteuse afin d’assurer un démantèlement simple de sa structure. Ce choix permet également de répondre à la nécessité d’avoir recours à des matériaux biosourcés pour s’inscrire dans la démarche de développement durable portée par le projet global de la ligne 4.

Le vocabulaire architectural est induit par le choix de la structure bois qui par ses sections et sa triangulation se révèle être l’identité de la façade. La peau sera l’expression de la structure, tel un exosquelette. Les circulations verticales et le noyau de la rampe seront en béton brut. Les planchers sont en bac collaborant. Les protections contre les chutes en façades seront assurées par une maille en inox extensible assurant la transparence nécessaire à la mise en valeur de la structure et à la bonne ventilation de l’ouvrage. Elle sera aussi support à l’extension d’essences grimpantes plantées en pleine terre en pied de façades.

La thématique identifiée comme prioritaire et significative est celle de la résilience pour étudier la déconstruction maitrisée du bâtiment. Le recours à cette fin à une construction démontable et l’utilisation d’un matériau de structure biosourcé dont la provenance sera vérifiée, traduisent cette volonté. Enfin, l’usage maitrisé de matériaux et d’équipements pour trouver le juste équilibre entre esthétique, fonctionnement et consumérisme complète l’engagement de la démarche. Ce parking aérien est conçu pour recevoir des panneaux photovoltaïques en toiture. Les panneaux seront installés par des organismes indépendants de la maîtrise d’œuvre ; à ce titre la conception du P+R intègre cette donnée en prévoyant des supports pour conserver in fine l’intégrité du projet architectural.