In Situ Architectes

Ce parking relais réalisé dans le cadre de la création de la ligne 4 de tramway Nice/Saint-Laurent-Du-Var/Cagnes-sur-Mer est situé à proximité de la station de tramway “Val Fleuri“ à Cagnes-sur-Mer. Le site tout en offrant un grand linéaire sur l’avenue de Nice est très contraint par l’implantation de la station de tramway, la gestion du carrefour avec le chemin du Val Fleuri, la déclivité du terrain et les nécessités de restitution de tous les accès riverains aux abords du projet.

Le volume proposé, au gabarit limité à trois niveaux, vient tangenter l’alignement existant sur l’avenue de Nice, constituant ainsi un véritable signal, un repère urbain pour le quartier afin d’y développer un nouveau pôle de centralité. Le parti architectural se définit à travers l’expression de la fonctionnalité de l’ouvrage.

Le bâtiment dégage en rez-de-chaussée une large galerie qui viendra dilater le trottoir contraint par l’arrêt de tramway et accueillir un point d’accueil du public, des locaux d’exploitation du parc relais et une surface commerciale d’environ 200m². Ce niveau accueille également des zones de stationnement de véhicules légers, de mini-bus, de deux-roues et un local vélos. Les deux niveaux supérieurs, ventilés naturellement, permettent d’installer 150 places véhicules par niveaux. Le parking atteint ainsi la capacité de 330 places. Deux rampes droites parallèles sont positionnées en façade Sud de l’édifice desservant ainsi tous les niveaux en créant un jeu architectural augmenté par les ombres induites. Chaque niveau fonctionne en bouclage par des voies à sens unique sans aucun cul de sac. La déclivité du terrain vers le Sud, permet d’installer en son socle, un équipement culturel tel qu’une nouvelle école de musique ouvrant sur un petit jardin arboré et préservé du bourdonnement urbain lui apportant ombre et fraicheur. La circulation verticale principale est positionnée sur l’avenue de Nice, formant ainsi le signal, permettant une orientation facile et une dissociation du flux piéton.

Afin de réaliser les grandes portées permettant de faciliter le stationnement et les girations de véhicules par la limitation des éléments porteurs, la structure du projet est en béton. Compte-tenu de l’exigence de transparence des façades pour assurer la ventilation naturelle de l’ouvrage et pour assurer la sobriété nécessaire aux objectifs de développement durable, c’est la structure qui sera le révélateur de la façade, les poteaux seront multipliés en façade pour en assurer l’expression tel un exosquelette avec une rythmique cadencée. Le dessin des garde-corps en serrurerie et des lames brise-soleil viendra compléter le dispositif afin de limiter les nuisances lumineuses induites par l’éclairage et les phares des véhicules tout en préservant la ventilation naturelle.

L’édifice dispose d’une large mixité d’usages ce qui en fait un véritable espace et équipement public engendrant du lien entre les citoyens, commerçants, habitants, apprentis musiciens et les usagers des nouvelles mobilités. L’évolutivité vers de nouvelles fonctionnalités est anticipée par une hauteur adaptée des niveaux et la possibilité de réaliser une trémie centrale pour apporter un éclairage naturel au cœur du bâtiment en cas d’évolution future. Enfin, l’usage maîtrisé de matériaux et d’équipements pour trouver le juste équilibre entre esthétique, fonctionnement et consumérisme complètent l’engagement de la démarche. Ce parking aérien est conçu pour recevoir des panneaux photovoltaïques en toiture. Les panneaux seront installés par des organismes indépendants de la maîtrise d’œuvre ; à ce titre la conception du P+R intègre cette donnée en prévoyant des supports pour conserver in fine l’intégrité du projet architectural.